Petite Histoire de l'Évolution des Arts Divinatoires

Dans la Grèce antique, la divination est un pilier fondamental de la religion et de la culture.
L’oracle représente la réponse d’un dieu à une question concernant le futur. Ces révélations divines étaient accessibles uniquement dans certains lieux sacrés, auprès de dieux précis, et à condition de respecter des rites stricts.

À cette époque, dans tout le bassin méditerranéen, on interprétait des signes rares ou inhabituels : phénomènes naturels extraordinaires, anomalies célestes, catastrophes inattendues…

Parmi les figures emblématiques, la Pythie, prêtresse du temple d’Apollon à Delphes, rendait ses oracles depuis une salle souterraine, en état de transe sacrée.

Jeu de tarot ancien et cartomancie à la Renaissance | Madame De Stein

Les Premiers Initiés : Prêtres et Astrologues de l'Ancienne Perse à Babylone

Dans la haute Antiquité, de l’Égypte des Pharaons à Babylone et la Perse, les sciences divinatoires étaient réservées aux prêtres.
L’astrologie savante se confondait avec l’astronomie et les mathématiques, tandis que des traditions plus populaires permettaient à des devins d’interpréter des signes de mille façons plus profanes.

En Grèce antique et en Étrurie, coexistaient des astrologues-philosophes érudits et des devins populaires, parfois étranges, usant de transes hallucinatoires induites par l’ingestion de feuilles de laurier ou d’autres substances étonnantes.

Le devin le plus célèbre de cette époque reste Varron, actif au Ier siècle avant J.-C.

Le Moyen Âge : Entre Répression et Pratiques Clandestines

Avec l’essor du christianisme et la domination du monothéisme, la répression contre les arts divinatoires débute.
Dès 341, l’empereur Constantin II condamne à mort les devins et leurs sympathisants.

Au Moyen Âge, le dogme catholique dominant rend la pratique de la divination extrêmement dangereuse : bûchers, bannissements, supplices atroces attendaient ceux qui osaient braver l’interdit.

Dans l’Ancien Testament, toute forme de superstition est assimilée au mal, à l’hérésie, renforçant la peur et la clandestinité autour des arts divinatoires.

Le pape Innocent VIII initiera même une terrible chasse aux sorcières entre les XVe et XVIe siècles, causant plus de 100 000 victimes.

Renaissance et Redécouverte : Les Arts Divinatoires Retrouvent la Lumière

Paradoxalement, certains monarques et ecclésiastiques continuèrent de consulter astrologues et voyants.
Nostradamus, par exemple, fut sollicité par plusieurs cours royales, dont celle de Louis XI.

À la Renaissance, les mentalités évoluent. L’astrologie devient un art sérieux, perçu comme une véritable science par certains intellectuels.
C’est aussi à cette époque que le Tarot de Marseille, d’origine tzigane, sera redessiné en 1760 par les illustrateurs du roi.

L'Essor de la Tarologie et de la Cartomancie en Europe

Le plus ancien tarot connu, le Visconti di Modrone, fut commandé par Philippe Marie Visconti entre 1441 et 1447 à Milan.
Il contient des cartes uniques, dont les trois vertus théologales : foi, espérance et charité.

Au XVe siècle, la cartomancie commence à apparaître en Espagne, puis se répand en Italie au XVIe siècle sous différentes formes populaires et savantes.

Ce n’est cependant qu’à la fin du XVIIIe siècle que les disciplines de la tarologie connaîtront un véritable apogée en Europe.

Les arts divinatoires : un héritage ancien, toujours vivant

Des temples sacrés de l’Antiquité aux cartes mystérieuses du Tarot de Marseille, les arts divinatoires ont traversé les siècles, se réinventant sans jamais disparaître. Leur sagesse ancestrale continue de résonner aujourd’hui, offrant guidance et éclairage à ceux qui osent les interroger.

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