La Pythie, grande prêtresse du sanctuaire d’Apollon à Delphes, était considérée comme la messagère divine.
Son nom provient du serpent Python, gardien du site avant qu’Apollon ne le terrasse et s’installe en maître des lieux sacrés.
Dès le IIᵉ siècle av. J.-C., Delphes devient un centre spirituel majeur où les Grecs viennent consulter l’oracle.
La Pythie était choisie selon des critères stricts : femme d’une cinquantaine d’années, issue d’une famille honorable, ayant mené une vie irréprochable.
Vêtue de blanc, elle devait renoncer à toute vie familiale pour se consacrer entièrement au dieu Apollon.
Face à l’afflux croissant de fidèles, trois Pythies officièrent en alternance à partir du VIᵉ siècle av. J.-C.
Les consultants devaient :
Payer une taxe sacrée (pélanos),
Apporter des animaux pour les sacrifices,
Subir un tirage au sort pour déterminer leur ordre de passage.
La Pythie, purifiée par la source Castalie et la mastication de feuilles de laurier, s’asseyait sur le trépied sacré et entrait en transe, délivrant des messages souvent obscurs.
Les paroles de la Pythie étaient ensuite traduites et retranscrites en vers par les prophètes.
L’influence de la Pythie a marqué durablement les décisions politiques du monde grec.
L’oracle de Delphes connut son apogée entre 700 et 400 av. J.-C., avant de décliner sous la domination romaine, et de disparaître avec la montée du christianisme vers la fin du IVᵉ siècle apr. J.-C.